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Le biomimétisme ou quand le vivant répond aux enjeux climatiques
Comment les espèces qui perdurent depuis près de 4 milliards d’années sur Terre peuvent donner les clés pour répondre aux enjeux climatiques ? Des exemples concrets existent en Bretagne. Interview de Kalina Raskin, directrice générale de Ceebios, centre d’études et d’expertises du biomimétisme.
Le biomimétisme, étude du vivant, a permis des innovations telles que les ailes des avions, le nez du TGV et les pales des éoliennes. Et si ces espèces pouvaient nous amener à penser différemment et permettre de créer des énergies plus propres, un habitat plus responsable ? Le Ceebios fait l’interface entre scientifiques, entreprises et autorités publiques.
Le biomimétisme pour innover durablement
Quelles innovations pourraient apporter le biomimétisme ? A titre d’exemple, plusieurs équipes françaises, italiennes et britanniques travaillent sur les toiles d’araignées et leurs propriétés antibactériennes pour mettre au point en ingénierie tissulaire des pansements antibiotiques, ou encore des études menées en agriculture. La permaculture, l’agroécologie ou l’agroforesterie mettent en évidence des interactions qui répondent aux enjeux de productivité, durabilité et résilience des écosystèmes. Le rapport rendu en 2019 par Ceebios et Myceco met aussi en avant le potentiel de développement économique d’une telle filière au niveau international. Selon des chiffres du BIS Research Institute, le biomimétisme pourrait peser 425 milliards de dollars dans le PIB des Etats-Unis d’ici 2030 et créer deux millions d’emplois outre-Atlantique.
« le biomimétisme pourrait peser 425 milliards de dollars dans le PIB des Etats-Unis d’ici 2030 et créer deux millions d’emplois outre-Atlantique. »
Ceebios, centre d’études et d’expertises du biomimétisme
Réseau national d’acteurs industriels, académiques et institutionnels, Ceebios a pour objectif d’accélérer la transition écologique et sociétale par le biomimétisme. Le vivant a réussi à s’adapter à son environnement, Ceebios constate donc qu’il est intéressant de s’en inspirer pour imaginer d’autres manières de faire, plus respectueuses de l’environnement. Karina Raskin sa directrice générale, a tenu une conférence « Biomimétisme : quand le vivant fertilise l’innovation » lors de la Digital Tech Conférence à Rennes le 6 décembre. Elle a répondu à nos questions et évoque le formidable terrain d’exploration que représente la Bretagne.