Matthieu Theurier, vice-président à la Mobilité et aux transports de Rennes Métropole ne boude pas son plaisir de rappeler que la capitale bretonne est, selon le baromètre des villes cyclables publié par la FUB en 2021, la 3e ville de France où il fait bon vivre à vélo pour ses infrastructures et ses services, derrière Strasbourg et Grenoble. « Nous nous donnons les moyens de mettre le vélo au coeur de nos priorités avec un budget de 30 euros par an et par habitant », précise l’élu. Les collectivités sont unanimes: la priorité est aujourd’hui au développement des pistes cyclables, en zone urbaine et zone rurale. 

Autre enjeu: le développement de  l’intermodalité entre le vélo et le bus ou le train pour laisser le plus possible la voiture à la maison. Rémi Salembrier, président de l’association Rayons d’Action, reconnaît que les politiques parlent d’une même voix : « Quand les ambitions politiques roulent dans le même sens, c’est forcément porteur pour la filière vélo, cela crédibilise le vélo aux yeux de tous. Privilégier le vélo c’est bon pour l’industrie, pour l’emploi, pour aller plus vite et plus loin », souligne-t-il. En 2023, pourraient ainsi voir le jour les premiers Capitaine cargo de la société Galian Cycles, vélo cargo à assistance électrique pouvant accueillir jusqu’à 4 personnes et produits en Bretagne sur le site de La Janais. Réintroduire la production de vélos, de pièces détachées, la réparation sans oublier la formation des jeunes, ce sont les enjeux pour qu’un vélo made in Breizh voit le jour. Le rayon d’action est immense, mais connaît en Bretagne un véritable coup d’accélérateur.