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Les mini-entrepreneurs : "une pédagogie par l'action"

- Le dispositif des mini-entreprises® est porté par Entreprendre pour apprendre
- L’association organise un festival le 16 mai à la Glaz Arena
- Les MINI-ENTREPRENEURS BRETONS y présenteront leurs produits et services, fruit d’un an de travail
- Une journée axée sur le thème du sport-santé
Près de 2000 écoliers, collégiens et lycéens bretons vont investir la Glaz Arena à Cesson-Sévigné, jeudi 16 mai 2024, à l’occasion du festival des mini-entrepreneurs. L’événement, organisé par l’association Entreprendre pour apprendre est l’aboutissement d’une année de travail pour ces jeunes. Accompagnés par leurs professeurs ou d’autres encadrants, ces adolescents ont créé en groupe des mini-entreprises® dans des domaines très divers. Les 3ème du lycée agricole de Saint-Aubin du Cormier, ont par exemple fabriqué un déchausse-bottes, qu’ils commercialiseront comme leurs camarades sur le salon, ouvert au public à partir de 13h.
Festival des mini-entrepreneurs
Ils s’étaient préparés depuis plusieurs mois, mais la journée promet d’être encore plus mémorable qu’ils ne l’avaient imaginé. Le 16 mai 2024, 16 élèves de 3ème professionnelle, du lycée agricole de Saint-Aubin-du-Cormier, viendront présenter leur déchausse-bottes, produit de leur mini-entreprise Déchaussland, dans l’enceinte de la Glaz Arena, à Cesson-Sévigné.
Ils ne seront pas seuls, mais aux côtés de 2000 autres mini-entrepreneurs pour profiter de ce rendez-vous dont le thème est le sport santé. Sur l’ensemble de l’évènement, ouvert au grand public à partir de 13 h, une centaine de projets de mini-entreprises® seront dévoilés, sur les 200 créées durant l’année 2023-2024 en Bretagne.

« Les jeunes acquièrent des compétences sans s’en rendre compte »
Christine Simon, professeure au lycée agricole public de Saint-Aubin-du-Cormier
L’apprentissage par l’action
Le dispositif des mini-entrepreneurs porté par l’association Entreprendre pour apprendre et soutenu par le Ministère de l’éducation nationale, est basé sur l’apprentissage par l’action. En groupe, à raison de deux heures par semaine, les jeunes développent un produit ou un service. Ils se répartissent les tâches, s’organisent, planifient sa production. Les élèves de 3ème professionnelle du lycée agricole de Saint-Aubin-du-Cormier ont choisi de fabriquer un déchausse-bottes. « C’était pour être en lien avec notre lycée », raconte Hicham. L’idée découle d’une problématique qu’ils rencontrent sur le terrain : des bottes sales qui ne peuvent pas être enlevées à la main. L’objet est en bois, une matière durable et respectueuse de l’environnement, selon leur volonté. Les morceaux sont assemblés avec des vis. « La production devait respecter certaines exigences, rien ne pouvait être soudé par exemple car ils n’ont pas encore appris la soudure », explique Christine Simon, leur professeur principale et de français. Ils ont aussi travaillé sur la partie administrative, comme une vraie entreprise, en établissant des devis, en communiquant sur leur activité via les réseaux sociaux, ou en échangeant des mails avec d’éventuels partenaires.


La classe de 3ème professionnelle du lycée agricole de Saint-Aubin-du-Cormier présentera le produit de leur entreprise DéchaussLand, des déchausses-bottes.
Lutter contre le décrochage scolaire
« On quitte le schéma classique d’une salle de classe. Les jeunes acquièrent des compétences sans s’en rendre compte », poursuit la professeure. Tout repose sur « une pédagogie active », explique Gaël Le Bohec, président d’Entreprendre pour Apprendre Bretagne. Il s’agit de « renforcer les savoirs fondamentaux par d’autres moyens que les moyens académiques, dont ont sait qu’ils ne sont pas adaptés à chaque jeune », poursuit-il. L’objectif du dispositif est de lutter contre le décrochage scolaire, mais aussi de leur donner confiance. Une confiance qu’ils acquièrent grâce à « l’esprit d’équipe ». « On s’entraide et on apprend à mieux se connaître », indique Hicham.
Le fruit de leur travail collectif, les déchausses-bottes sont à retrouver sur le salon, au prix de 5 ou 7 euros selon les modèles. Les organisateurs conseillent de ramener de la monnaie sonnante et trébuchante pour payer, mais des pré-ventes seront aussi proposées. Renseignements ici.
Adèle CHARRIER