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Mobizi, la décarbonation a tenu l'affiche de cette 2ème édition !
- 2 jours De solutions concrètes pour la mobilité décarbonée
- vélo professionnel, biognv, co voiturage, des exemples concrets partagés
- François gemenne co-auteur du rapport du f-giec appelle à faire action ensemble
Ils sont venus, ils étaient là, les 400 exposants, intervenants et visiteurs du Salon Mobizi 2ème édition à La Gacilly (35) début avril. Arrivés par le train, par le hub, à vélo, en covoiturage ou en autopartage, en véhicule bas carbone, électrique ou hybride, ils avaient en commun une stimulante motivation : démontrer qu’il est possible et concret de décarboner nos mobilités, en ville ou à la campagne en partageant volonté, bonnes pratiques, innovations.
Solutions et innovations en partage
Près de 80 % des déplacements en Bretagne sont encore effectués en voiture individuelle, une part qui grimpe dans les territoires peu denses comme le Morbihan. Face à ces défis, la Région Bretagne et les collectivités locales multiplient les projets : développement du BioGNV, encouragement au vélo professionnel, création de pôles d’échanges multimodaux, soutien au fret ferroviaire et maritime, ou encore promotion du covoiturage et même de l’auto-partage.
Dont acte avec le Plan de mobilité simplifié (PMS) de Montfort Communauté qui développe le transport durable dans le territoire en proposant notamment quatre lignes de covoiturage spontané. Mises en place par Ecov, cette entreprise française propose des solutions de covoiturage express, sans réservation pour les trajets du quotidien dans les territoires périurbains et ruraux. Les arrêts matérialisés et automatisés permettront de signaler une demande « d’auto-stop » spontanée. L’animation du réseau prendra en compte les usages et leurs évolutions, tout en assurant la maintenance technique des points d’arrêt.
Pour la 2e année consécutive, le salon Mobizi a accueilli conférences, tables rondes, ateliers de terrain et démonstrations autour de cinq grands axes : infrastructures, mix énergétique, intermodalité, logistique décarbonée et nouveaux véhicules intermédiaires.
Le programme 2025 a permis également de mettre en lumière nombre de transformations à l’œuvre, de la cyclologistique aux expérimentations de smartcharging électrique, en passant par les perspectives de véhicules intermédiaires entre la voiture et le vélo.
«Dans un contexte où la mobilité représente 30 % des émissions de gaz à effet de serre en France, la décarbonation n’est plus une option mais une nécessité!»
Marie Chéron,
Responsable de la politique des véhicules – ONG Transport & Environnement
Le mix énergétique, une alternative incontournable aux énergies fossiles
Il existe à ce jour quatre grandes solutions alternatives au Diesel : GNV/ BioGNV, électrique à batterie, hydrogène, carburants liquides bas carbone. « Toutes les énergies sont utiles et portent des avantages selon l’usage que l’on en fait et les secteurs dans lesquels elles sont déployées » ont expliqué les différents intervenants des tables rondes.
Pour autant, le développement des infrastructures de charge et le maillage territorial restent la clef d’une mobilité durable en Bretagne. Le réseau de charge accessible doit encore être étendu et multi énergétique en fonction des usages.
Une problématique qui est au coeur de l’entreprise Drop’n plug qui développe dans le grand ouest, boostée par le marché du véhicule électrique. Cette entreprise basée à Rennes offre une solution de recharge mobile rapide, pour un événement sur plusieurs jours, à destination des entreprises ou collectivités, pour une solution de recharge capable de répondre à une hausse ponctuelle d’utilisateurs. C’est une station de recharge mobile et « éphémère », pour décarboner un événement (sportif, culturel, etc.). Une remorque, à la forme d’un van, qui se raccorde sur un réseau électrique public ou privé, pour la durée de la manifestation. Et le tour est joué.
La décarbonation ne doit plus séduire mais engager
En clôture, le politologue François Gemenne, co-auteur du dernier rapport du GIEC, a rappelé que le climat n’attend pas notre « acceptabilité », il exige notre engagement. « Il ne s’agit plus d’alerter, mais de faire récit, et faire projet ensemble ».
La mobilité décarbonée serait-elle un levier d’opportunités sociales, économiques et démocratiques ? En tout cas à La Gacilly, en ce mois d’avril, l’énergie du changement était palpable.