Les chiffres égrenés par Cyril Drouhet, commissaire de l’exposition, font froid dans le dos. Millions d’hectares partis en fumée, fragilisation de la biodiversité, consommation excessive de terres agricoles… Les artistes photographes exposés cette année réaffirment, images à l’appui, que « la maison brûle », comme l’avait alerté Jacques Chirac en 2002. Plus de 20 ans après, Cyril Drouhet affirme : « Nous n’avons toujours pas tiré les leçons. Or il faut comprendre qu’en tuant la biodiversité, ce sont les hommes que l’on tue ». L’exposition se veut donc être lanceuse d’alerte avec des photos illustrant les ravages des incendies, comme celles de l’artiste Maxime Riché et ses clichés  de Paradise aux Etats-Unis. 

Mais elle est aussi pensée comme le miroir de la richesse de cette nature sur Terre. « Le festival veut continuer à vous émouvoir et vous donner l’espoir d’un monde responsable », explique Auguste Coudray, directeur du festival. 20 photographes connus ou méconnus, seront affichés partout dans la ville, pour « réenchanter le monde, pour ne pas laisser un monde en gris et noir à nos enfants », selon le voeu du commissaire de l’exposition. Du 1er juin au 1er octobre, les visiteurs sont donc invités à se laisser interpeller, choquer, émouvoir en ayant en tête les couleurs chatoyantes de cet oiseau des tropiques à l’affiche du festival cette année, comme un éden pour horizon.