Infos Énergies
Publié le
Près de Rennes, un vaste champ photovoltaïque verra le jour en 2027
- Le site sera situé sur la commune du Rheu, à la place d’anciennes carrières
- Les panneaux solaires seront alignés sur plusieurs parcelles, pour une superficie totale de 20 hectares
- La centrale photovoltaïque permet l’économie de 4600 tonnes de CO2 par an
La plus grande centrale photovoltaïque d’Ille-et-Vilaine, voire de Bretagne, devrait voir le jour au Rheu près de Rennes à l’horizon 2027. La société d’économie mixte locale Energ’iV et le groupe industriel Engie et sa filière dédiée aux énergies renouvelables Engie green, ont signé un partenariat le 16 juillet, actant leur collaboration dans ce projet. L’installation devrait couvrir, à terme, la consommation électrique de 42 % de la commune du Rheu et permettra d’éviter 4600 tonnes de CO2 par an. Une initiative locale de plus pour la transition énergétique.
À la place d’anciennes carrières
D’ici quelques années, d’immenses rangées de panneaux solaires photovoltaïques prendront place à l’emplacement des anciennes carrières du groupe Lafarge, sur la commune du Rheu. Cette centrale photovoltaïque, qui devrait être la plus grosse de Bretagne lors de sa mise en service en 2027, s’étendra sur une vingtaine d’hectares.
Pour réduire les énergies fossiles
D’une puissance totale installée de 18,6 MWc (mégawatts crête, l’unité de mesure des panneaux solaires NDLR) elle fournira en électricité décarbonée 9500 personnes chaque année, soit l’équivalent de la consommation de 42 % de la commune du Rheu. Un pas de plus pour réduire la dépendance du territoire aux énergies fossiles pour lutter contre le réchauffement climatique, alors que la loi TECV (Loi de transition énergétique pour la croissance verte) prévoit de porter à 32 % la part des énergies renouvelables d’ici 2030 dans la consommation d’énergie finale brute. « Avec ce projet, nous participons à une meilleure autonomie énergétique de notre territoire, je ne peux que m’en féliciter », s’est exprimée Chantal Pétard-Voisin, maire du Rheu, lors de la signature du partenariat entre les porteurs du projet, Engie green et Energ’iV, société d’économie mixte énergétique du bassin rennais. La particularité de ce projet, au-delà de sa dimension écologique, est la collaboration des acteurs publics et privés, ce qui n’est pas toujours le cas dans des chantiers d’envergure comme celui-ci.
« Avec ce projet, nous participons à une meilleure autonomie énergétique de notre territoire, je ne peux que m’en féliciter »
Chantal Pétard-Voisin, maire du Rheu
Une volonté d’associer le territoire
Les acteurs du projet, les élus notamment, tenaient à ce que ce projet participe au dynamisme du territoire. L’activité de la centrale créera donc une vingtaine d’emplois. Les citoyens aussi pourront s’associer au projet, puisqu’il est prévu que le projet, d’un coût total approximatif de 14 millions, sera financé, en partie grâce au « crowfunding ». Ce financement participatif sera ouvert aux habitants du Rheu, puis à ceux de la métropole. « Le ticket d’entrée sera abordable pour permettre à ceux qui le veulent d’investir dans le projet », assure Olivier Dehaese, président du SDE 35 et vice-président de Rennes Métropole. Le projet s’inscrit également dans l’atteinte des objectifs du PCAET (Plan Climat Air Énergie territorial) actuellement en cours de révision.
Des terrains entretenus en écopâturage
Si l’intérêt écologique d’une telle installation fait presque l’unanimité, cette dernière n’échappera, sans doute pas, à certains conflits d’usages. Pour s’en prémunir et informer au mieux la population, plusieurs réunions publiques seront organisées dans le courant du troisième trimestre 2024.
Concernant les nuisances sonores, Engie assure que la centrale sera presque silencieuse. « Seuls les onduleurs ou les transformateurs généreront du bruit à proximité immédiate mais qui n’impactera pas les riverains ». Quant à l’emprise au sol, les panneaux solaires étant installés sur d’anciennes carrières, le projet ne consommera aucune terre agricole. Mieux, les parcelles seront entretenues en écopâturage, probablement par des moutons. Une zone de 2 hectares, entre les rangées de panneaux, sera mise à disposition d’un maraîcher pour être cultivée. « Une façon de concilier circuit court alimentaire et circuit court de l’énergie », s’est félicitée la maire du Rheu.