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FEB : les entreprises appelées à se mobiliser pour une Bretagne résiliente

De gauche à droite, Loïc Hénaff, Laurence Fortin, Christian Pousset et Loïg Chesnais-Girard, au Palais du Grand Large à Saint-Malo
  • Le forum économique breton (feb) se tient les 6 et 7 septembre à saint-malo

  • « Réinventer nos modèles pour une croissance régénérative » est le thème de cette 4ème édition

     

  • La Région veut sensibiliser les entreprises aux urgences climatiques avec son plan de relocalisation décarbonée 

4000 participants, c’est l’ambition affichée par les organisateurs du Forum Economique Breton (FEB) qui se tient les 6 et 7 septembre au Palais du Grand Large à Saint-Malo. La cité malouine accueille chefs d’entreprise, partenaires sociaux, élus, pour des conférences et des rencontres informelles. Une 4ème édition qui veut « réinventer nos modèles pour une croissance régénérative ». Loïg Chesnais-Girard, le président de la Région Bretagne, partie prenante à l’évènement, en a profité pour dévoiler les priorités économiques de la rentrée lors d’un point presse.

Sensibiliser les entreprises à acheter breton

« Si une entreprise ne comprend pas aujourd’hui qu’il faut refermer la parenthèse du carbone fossile, de l’impact négatif sur la vie au sens environnemental et sur celle des femmes et les hommes, elle va mourir »: c’est le message direct que veut faire passer Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, à la veille de l’ouverture du Forum Économique Breton. Cette grand messe économique de rentrée a pour thème « réinventer nos modèles pour une croissance régénérative ». Vaste sujet qui sera évoqué lors de tables rondes et conférences durant deux jours. Pour la Région, les priorités pour répondre aux enjeux environnementaux, économiques, sociaux du territoire, c’est la relocalisation des achats par les entreprises et le lancement d’une cartographie des menaces et opportunités sur l’ensemble du spectre économique. « Acheter local, c’est un outil de transition pour les entreprises », précise Loïc Hénaff, conseiller régional référent sur ce dossier. L’industriel finistérien annonce la mise en place d’indices afin que les acteurs économiques y voient plus clair : un indice de l’achat local et un indicateur appelé coût total de détention. « Nous serons là pour les accompagner », rassure l’élu. 

« Acheter local, c’est un outil de transition pour les entreprises »

Loïc Hénaff, conseiller régional délégué aux relocalisations

Transitions : une cartographie des forces et faiblesses économiques du territoire

Cette volonté va être rappelée aux quelques 4000 participants attendus au Palais du Grand Large. Des personnalités nationales viendront inspirer l’écosystème breton, à l’instar de Jean-Marc Jancovici, développeur du Bilan Carbone et créateur du Shift Project, think tank qui oeuvre en faveur d’une économie libérée de la contrainte carbone. Personnalité connue et parfois controversée notamment sur son positionnement en faveur de l’énergie nucléaire, il interviendra le jeudi 7 septembre (programme du FEB ici ) et fait partie des expert interrogés par la Région sur les activités économiques vulnérables dans les années à venir. « Nous en avons pour plus d’un an de travail et cela vient tout juste de débuter », affirme Laurence Fortin, vice-présidente en charge des territoires, de l’économie et de l’habitat.

Connaître les vulnérabilités et les opportunités de l’écosystème économique breton, c’est l’ambition de cette cartographie. « The Shift Project a une vision macro, elle voulait challenger ses ambitions à l’aune d’un territoire, nous avons été les premiers à dire oui », explique l’élue, tout en affirmant que ces données ne piloteront pas la feuille de route mais alimenteront la réflexion pour dessiner la Bretagne de demain. Des activités économiques sur le territoire sont innovantes et porteuses de solutions, d’autres devront changer, se réinventer. « Nous devons donner aux jeunes un projet de société enthousiasmant », conclut Loïg Chesnais-Girard. 

Le Président de la Région voit donc dans ces 2 jours du FEB un moment pour « se retrouver et pour porter une vision optimiste ». Les échanges suffiront-ils à réinventer les modèles ? Probablement pas mais les organisateurs du FEB qui annoncent avoir signé pour 3 années supplémentaires, veulent répondre aux préoccupations du moment en innovant cette année. 7 jeunes viennent interpeller élus et chefs d’entreprise en ouverture de cette 4ème édition. Ce sont eux qui vivront dans cette Bretagne qui doit être réinventée.

Céline MONSALLIER

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